L'équilibrage dynamique

 

 

Il y a 2 sortes d'équilibrages de roue :

Pour simplifier, voici le cas d'un objet tournant constitué de 2 masselottes (la croix rouge figure le centre de gravité) :

  Situation normale

Déséquilibre

(conséquences dues au poids)

Conséquences en mouvement

dues à la force centrifuge

Statique

 

 

 

 

 

 

 

 

Le centre de gravité est sur l'axe

et il y a symétrie par rapport au plan de la roue

 

Un côté est plus lourd Þ

le centre de gravité n'est plus sur l'axe

  

Balourd Þ

Vibrations dans le plan de la roue :

la roue "saute"

Dynamique

Le centre de gravité est sur l'axe,

mais les masses ne sont pas symétriques par rapport au plan de la roue

  

Vibrations dans l'axe du guidon

En mouvement, un déséquilibre dynamique entraîne des rotations alternatives du guidon (flèches vertes) liées au fait que les masses de déséquilibre, décalées l'une par rapport à l'autre vis-à-vis du plan de la roue, "cherchent" à s'éloigner de l'axe de rotation de la roue en raison de la force centrifuge (flèches bleues). Il s'ensuit des vibrations de rotation autour de l'axe de direction, et lorsque la fréquence de ces vibrations correspond à la fréquence de résonnance du système il peut y avoir guidonnage (d'où les amortisseurs de direction) : sur les motos anciennes, leur amplitude pouvait être telle que le guidon pouvait aller de butée en butée, et les pouces du pilote projetés contre le réservoir sur les modèles à guidons bracelets.

Sur des moyeux de mauvaise qualité, sans roulements mais avec simple contact glissant entre la roue et le moyeu (cas par exemple des roues de vélo d'entrée de gamme pour tout jeunes enfants, ou des petites roues avant de certains fauteuils roulants), un tel phénomène de guidonnage peut se produire en cas de vitesse excessive (descente avec un optimisme exacerbé, par exemple) : si l'enfant (ou le déjà blessé) a l'adresse nécessaire pour survivre au guidonnage (qui est déjà une expérience inoubliable en soi), les efforts sur les surfaces de contact au niveau du moyeu peuvent être tels que la roue se bloque sur son moyeur, réduisant définitivement à néant les efforts déployés dans la sueur pour maîtriser la situation mais avec l'indéniable avantage d'une chute très photogénique (au début...).

De la même manière qu'il existe un "centre de gravité" pour un solide, celui-ci présente un "axe d'inertie" (en réalité plusieurs, mais 1 seul nous intéresse ici). Dans notre exemple (en rouge) :

Lorsque la roue tourne, le moyeu de la roue sera entraîné par l'axe d'inertie de manière à ce que le premier se confonde avec le deuxième, d'où des vibrations dans l'axe de la fourche. L'équilibrage dynamique consistera à ajouter des masses (en rendant la répartition des masses symétrique selon le plan de la roue) de manière à ramener l'axe d'inertie sur l'axe géométrique :

En pratique, l'équilibrage dynamique induit des effets du 2ème ordre par rapport à l'équilibrage statique qui induit des effets du 1er ordre : il n'est donc utile que sur les roues tournant rapidement, encore est-il rarement réalisé. Qui plus est, il est bien plus difficile à corriger (mesure).

 

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